Un renard a été retrouvé piégé par un piège à mâchoires ; il a heureusement survécu. ©AdobeStock
Victime d’un piège à mâchoires en décembre 2022, en Isère, un pauvre renard a été pris en charge en centre de soins. Il a pu être relâché en ce début 2023. 30millionsdamis.fr dénonce le recours à ces appâts – pourtant interdits – et espère que les piégeurs seront identifiés et sanctionnés à la hauteur des faits.
« On se croirait au Moyen-Âge, et pourtant non », tempête la Ligue Protection des Oiseaux Auvergne-Rhône-Alpes, après la découverte d'un goupil blessé en Isère, la patte coincée dans un piège à mâchoires.
L’animal a immédiatement été pris en charge par le Tichodrome, centre de soins pour la faune sauvage. Si l’évolution des plaies étaient au départ incertaines, les soins qui lui ont été prodigués pendant 3 semaines ont heureusement permis sa guérison. « Le renard a pu être relâché le 2 janvier, sur son territoire de découverte », rassure la directrice du Tichodrome, jointe par 30millionsdamis.fr.
« Ce type de piège est illégal et cruel », dénonce la LPO qui a porté plainte – avec le centre de soins – près du procureur de la République. Malheureusement, les coupables ne seront probablement jamais retrouvés : « Il n’y avait pas de numéro de série sur le piège, déplore la responsable du centre de soins. De sorte que le suspect ne pourra probablement pas être identifié. »
« Bien qu’interdit [depuis 1995, NDLR], ce piège a été placé dans la nature, avec le danger de blesser ou de tuer un animal sauvage, domestique, voire un être-humain », ajoute la LPO. Et pour cause, il n’est pas rare que des animaux de compagnie succombent à ces pièges douloureux et non-sélectifs. Fin octobre 2022, une chatte avait été retrouvée mutilée par un piège à mâchoires dans l’Hérault. Elle avait malheureusement dû être euthanasiée. Dans pareille situation, la pose de piège à mâchoires peut être assimilée à un acte de cruauté, passible de trois ans d’emprisonnement et d’une amende de 45000 euros.
Outre les appâts – illégaux comme les pièges à mâchoires, ou légaux comme les collets destinés aux renards – d’autres menaces affectent les goupils. Bien que sensibles et écologiquement utiles, ils peuvent, en tant qu’« espèces susceptibles d’occasionner des dégâts », être piégés en tout lieu, déterrés avec ou sans chien et – sur autorisation préfectorale – tués par tirs toute l’année.
Le Tichodrome déplore, de surcroît, une augmentation remarquable des accueils de renards en détresse (+ 64 % par rapport à 2021). « Cette hausse est probablement due aux températures caniculaires de l’été qui ont poussé l’espèce à couvrir de plus grandes distances pour trouver de l’eau (parfois de mauvaise qualité) et de la nourriture, constate le centre de soins. Cela a contribué à les affaiblir, et a également augmenté les risques de collisions avec les véhicules ». En 2020, Alfox, un renardeau, avait été secouru par la Fondation 30 Millions d’Amis qui l’avait trouvé au bord d’une route, près du corps inerte de sa mère, fauchée par une voiture. Le petit orphelin avait alors été pris en charge au CHUV-FS de Maisons-Alfort (94) puis relâché après un long processus d’apprentissage.
AnneV 14/01/2023 à 18:57:53
La France ? Plus rien à dire !!!!!!!!!!!!!!!
AnneV 14/01/2023 à 18:57:52
La France ? Plus rien à dire !!!!!!!!!!!!!!!